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La rédaction

BIM et la Gestion des Périmètres Contractuels

Rendre la Réalité Virtuelle encore plus Vrai



Force et Faiblesse du Virtuelle

Arrêtons les angélismes de tout bord. Le "pour-ou-contre-le-Digital" ne s'invitera pas dans ce post et toute personne qui l'envisage n'a aucun intérêt à en poursuivre la lecture.


Quelques constats logiques pour commencer : s'approcher de la réalité en représentant visuellement des ouvrages et être en mesure de changer, modifier, effacer (gérer un brouillon) c'est une force indéniable. Pas besoin d'aller plus loin.

Mais si en même temps, s'approcher de la réalité signifie par définition en fabriquer un "ersatz" , cela signifie qu'il y a toujours un écart. Quel écart ? Qu'en fait-on ?


Prendre en compte les Ecarts ou les Ignorer


il y a deux sortes d'écarts:


(1)les écarts techniques - Impossible de prendre en compte certaines données: soit pour des raisons technologiques soit pour des raisons liées à la déclinaison des métiers dans les applications technologiques. Le résultat est le même : le temps joue en notre faveur, même s'il s'agit de faire sauter des verrous technologiques, un jour ou l'autre on y arrivera. Trouver des applications métiers avec les nouvelles technologies, le besoin rend ingénieux, on y arrivera également.

Prendre en compte ces écarts devient une évidence que l'on va combler au fur et à mesure et même si de nouveaux besoins apparaissent, la course à l'innovation nous rend raison chaque jour. On invente parce qu'on a besoin, encore de quoi militer pour former des chercheurs et de les conserver (à condition de bien les traiter). A l'inverse, celui qui les refuse se trompe, stagne et disparait dans un monde qui le dépasse.


(2) les écarts comportementaux - cette terminologie n'est volontairement pas conventionnelle. Par comportement, il faut entendre la place de chaque partie prenante dans le cadre d'un projet et la confrontation de la réalité "réelle" face à cette réalité "virtuelle".

Dans la réalité "réelle" (pléonasme nécessaire), les rôles et responsabilité d'un donneur d'ordre, d'un bureau d'étude, d'un OPC, d'une entreprise principale de construction, de sous-traitant s'expriment à travers des métiers mais également des périmètres contractuels. La loi MOP, pas toujours forcément bien employée, constitue cependant un cadre réglementaire dans lequel évoluent les acteurs d'un projet. Dès lors la traduction des engagements ainsi que leurs limites opère dans le cadre contractuel. Le contrat devient le cadre dans lequel on dit ce que l'on peut faire ou pas, les responsabilités que l'on prend: en un mot comment on doit se comporter.

Cela implique également les limites de ce que l'on peut dire ou pas, de ce que l'on peut révéler et à qui. Si une entreprise principale travaille avec un sous-traitant, le partage du travail doit être clair: chacun dispose d 'un périmètre contractuel précis pour évoluer mais vais-je révéler mon savoir-faire pour autant ? Non, je fournis un résultat, un livrable.

Dans la réalité virtuelle, et pour l'instant, montrer des objets, les cacher, révéler donner des informations ou pas constitue une approche technologique. Gérer des droit d'administration pour s'assurer de l'intégrité de information, bâtir un processus de validation des données c'est juste s'assurer qu'on ne construit pas la tour de Babel mais bien un ouvrage structuré.

On veut travailler en "collaboratif", on partage tout, on montre tout, même si tout le monde ne peut pas "écrire", tout le monde peut plus ou moins "lire", Le virtuel s'approche-t-il du réel ? Non !


Ignore-t-on ces écarts ? Non on les contourne. Résultat : combien de maquettes reçues et refaites pour s'approprier son contenu sans le donner aux autres, combien de temps passé à cacher des éléments pour préserver son savoir-faire et entretenir involontairement mais sûrement, la défiance de ses partenaires !!

Une solution ? Peut être commencer réfléchir autrement. Ce ne sont pas les performances technologiques qui décident des relations contractuelles entre les parties.

  • Soit on envisage sérieusement de fonder une réglementation du BIM avec ses normes, ses lois, son système de valeur, les droits et responsabilités de chaque acteurs et les sanctions qui vont avec (quitte à s'affranchir de la règlementation traditionnelle pour forger un droit nouveau - pourquoi pas)

  • Soit on décide de considérer que la technologie doit prendre en compte les périmètres contractuels et on considère que dans un modèle, le maitre d'ouvrage à accès à tout car il réceptionne l'ouvrage "virtuel" et "réel", les autres parties prenantes, sont maitres de leur connaissance et leur savoir-faire, elles doivent accéder aux informations tierces dont elles ont besoin pour travailler mais pas plus sou peine de s'introduire dans l'univers des autres. Patchwork de maquettes peut être? Verrou technologique, peut être aussi, la question reste posée.


Un regard sévère mais juste

pour commencer à réfléchir et résoudre l'équation et lever les freins essentiels à la sous-utilisation du BIM dans nos ouvrages tant architecturaux, qu'industriel.





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